Rétrovision 2001.  20 x 22 x 5 cm, laiton argenté, miroirs, technique soudage, système d’articulation



Notre vue est un récepteur trop souvent passif et nous appréhendons le monde extérieur sous la forme d’un simple reflet. Notre vision est de plus limitée par l’horizon de nos montagnes, celui de nos peurs, de nos habitudes et de nos croyances. Cela nous empêche de connaître ce qui se trouve au-delà de lui.

Enfin, notre regard reste toujours, du fait de notre conformation physique, un regard « de face » ; or, avec ce travail, on peut enfin regarder derrière soi sans se tordre le cou, et partir à la découverte de ce qu’on ne voit pas habituellement.    


Je veux ouvrir mon champ de vision pour dépasser mes propres limites et découvrir ce que je n’ai jamais vu, ce que je n’attends pas, ce que je n’imaginais pas, l’espace d’un instant suspendu dans le présent.

Regarder derrière moi c’est aussi regarder vers mon intériorité. Retrouver enfin ce que je croyais avoir oublié, ce que j’avais jusque-là ignoré.

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