Jardin imaginaire II 1999. Performance, projecteur diapositif, image de la plante, un verre d’eau




J’ai prolongé ce travail dans un second temps et continué d’utiliser la même image de cette plante dans le cadre d’un autre dispositif, servant de support à une performance. Cette fois-ci, l’image était projetée sur le mur, toujours par l’intermédiaire d’un projecteur de diapositives guidé selon mes directives par un opérateur invisible. L’image de la plante suivait mon geste, comme si je portais cette plante en pot dans sa réalité matérielle. Je l’ai alors posé sur le sol, et je l’ai arrosé.

L’image de la plante est le souvenir de mon enfance. En réalisant cette performance, j’ai voulu ramener à la surface un souvenir de mon enfance et explorer, au sein de mon inconscient une image primordiale, fondatrice d’un sentiment de bien-être et de bonheur enfantin. Le geste qui consiste à l’arroser est, en quelque sorte, une métaphore du soin nécessaire qu’il convient d’accorder à ce qui vous est cher, c’est un geste dans lequel je souhaite montrer qu’il est important de cultiver ses propres sensations et souvenirs.

En outre, ce geste fait aussi écho, sous une forme qu’on pourrait dire rituelle, au culte des ancêtres tel qu’on le pratique dans la tradition orientale, rituel qui consiste à faire semblant de nourrir les disparus en dressant un repas à leur intention. Là aussi, il s’agit de rendre hommage à l’absence et de « nourrir » symboliquement une figure de l’enfance aujourd’hui disparue.

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